
La supervision pour les professionnel.le.s
Pourquoi être supervisé.e
Que l'on soit débutant.e ou expérimenté.e, la solitude est l'un des aspects les plus pesant des métiers de l'accompagnement et du soin.
Dans la confidence de nos cabinets, nous accueillons, seul.e.s, les questionnements, les attentes, les récits plus ou moins douloureux de nos client.e.s ou patient.e.s et en portons parfois exagérément la charge.
Même si l'on travaille en équipe ou en cabinet pluridisciplinaire, et même si l'on discute des cas autour d'un café avec des collègues, des proches, des consœurs… il reste tout un pan de ce que l'on vit dans notre travail dont on ne parle pas, dont on ne s'autorise pas à parler.
Ce dont on n'ose souvent pas parler, c'est l'impact émotionnel qu'ont sur nous les cas difficiles, les échecs, ces moments où l'on s'est senti.e.s impuissant.e.s., où l'on a douté de soi, de ses compétences ou de sa légitimité.
Nous n'avons pas forcément conscience de ces impacts, ils s'insinuent petit à petit et peuvent à la longue nous user, émousser notre enthousiasme, nous faire perdre de vue le sens de notre métier ou même générer une anxiété diffuse.
Voire faire naître la tentation de tout arrêter (et d'aller élever des chèvres dans le Larzac) !
Quand on se lance, on nous parle surtout de l'importance de la supervision pour travailler sur des cas et améliorer ses compétences. C'est vrai, c'est important.
Mais ce que l'on ne nous dit pas c'est que se faire superviser c'est surtout bénéficier d'un espace à soi, dans lequel on peut déposer, puis analyser toutes ces choses qui nous impactent, avec un.e superviseur.e qui ne juge pas et qui sait ce que l'on vit (pour l'avoir vécu aussi notamment).
Professionnelle de l'accompagnement depuis 10 ans, formée à la supervision, j'ai compris que cet espace d'écoute bienveillant est indispensable pour tenir dans la durée et s'épanouir dans sa vie et dans son métier.
Les séances de supervision permettent d'accueillir et d'éclairer nos zones d'ombre, de mettre en lumière ce qui se joue émotionnellement pour nous dans nos cabinets, dans la relation avec nos accompagné.e.s.
De prendre du recul sur notre pratique, d'apprendre de chacun de nos cas pour développer nos compétences et devenir meilleurs de jour en jour, dans un climat chaleureux et soutenant.
La supervision n'est pas une thérapie, mais elle est thérapeutique pour nous qui passons nos vies à prendre soin de celles des autres.
La supervision contribue à une démarche éthique, participant à la qualité de l'accompagnement et à la sécurité des praticien.ne.s et de leurs accompagné.e.s.
A ce titre, je suis membre d'un collectif de superviseures pluriréférentielles, nous nous réunissons régulièrement afin d'échanger sur nos pratiques et les faire évoluer.
Plus d'info sur ce collectif: https://psysupervision.site
A propos de la supervision en périnatalité: https://psysupervision.site/supervision-en-perinatalite

Depuis 2021, j’anime, avec ma consœur Delphine Germain, des groupes de supervision gratuite spécialement destinés aux praticien.ne.s en hypnose périnatale.
Depuis 2022, je supervise en individuel des praticien.ne.s en hypnose, en hypnose périnatale, sage-femmes et doulas.