Parfois, lorsque l’on se sent enfin prêt.e.s à devenir parents, le bébé, lui, se fait attendre. Désiré plus que ce que l’on aurait voulu.
Et au fur et à mesure que la grossesse tarde à arriver, le projet prend de plus en plus de place, on vit dans l’attente.
Que ce parcours soit médicalisé ou non, soyons clair, plus le temps avance, plus il est difficile de ne pas y penser, en particulier pour les femmes, dont la vie est rythmée par les cycles menstruels : alors on attend ses règles, puis son ovulation, puis d’éventuels symptômes, qui parfois ajoutent de la confusion à l'attente : syndrome pré-menstruel ? Effets d'une stimulation hormonale ? Début de grossesse ? De quoi perdre ses repères et son calme !
Fuir les annonces de grossesse
Il arrive -souvent- qu'à cette difficulté s'ajoutent la curiosité déplacée, l’incompréhension ou les “maladresses” de l’entourage, qui peuvent blesser, voire amener à s’isoler socialement, notamment pour fuir les annonces de grossesse et les femmes enceintes qui nous renvoient au manque que l'on éprouve.
Et ce fameux conseil finit par tomber : “Tu devrais lâcher prise”.
Mais ça veut dire quoi lâcher prise? Car nous sommes toustes plus ou moins contrôlant.e.s sur divers aspects de notre vie, et c’est normal. Vous imaginez une société uniquement peuplée d’enfants de 2 ans simplement guidés par leurs pulsions, sans aucun contrôle ?!
Sentiment d'injustice et peur
Parfois aussi, le contrôle donne un sentiment de sécurité, de confiance. On a l’impression d’avoir prise sur quelque chose quand tant d’autres nous échappent.
En réalité, tant que ce n’est pas envahissant pour nous ou pour nos proches, ce n’est pas un vrai problème.
Dans le projet d’avoir un enfant, l’une des données inconnues, c’est le temps. On ne peut pas avoir le contrôle sur la temporalité de la survenue d’une grossesse. Cela crée de l’insécurité, une perte de confiance qui active le sentiment d'injustice et la peur :
peur de ne jamais être mère, que le couple ne tienne pas l’épreuve de la PMA, de ne pas pouvoir permettre à ses parents de devenir grands-parents…
Alors, que faire pour vivre dans un plus grand “laisser faire et laisser être” ? Tout d’abord apprendre à distinguer les éléments sur lesquels on peut agir de ceux sur lesquels nous n'avons pas prise.
On peut choisir à qui en parler dans son entourage, dans l’idéal des personnes non jugeantes, à l’écoute, qui ne chercheront pas forcément à donner des conseils, mais sauront accueillir nos sentiments.
On choisit aussi, autant que possible, qui on consulte (tant pour les aspects médical que psy et émotionnel), des professionnels en qui on a confiance.
On peut prendre son hygiène de vie en main, certes, mais sans tomber dans l’excès ni l’othorexie (*), cesser de se faire plaisir ressemblerait un peu à la double peine, non ?
Une vie féconde
Mais ce que l'on ne choisit pas ce sont les émotions qui nous traversent. En revanche, on peut décider de prendre soin de sa vie émotionnelle, ne pas chercher à fuir et à enfouir ses émotions (car elles finissent toujours par nous rattraper !) On apprendra ainsi à mieux se connaître, à s'accepter avec ses forces et ses vulnérabilités, et à accueillir ce que l’on vit puis à prendre du recul sur ce qui se présente à nous. Et si j’ai besoin de pleurer un bon coup parce que je viens de vivre une expérience douloureuse, je me l’autorise complètement, je me donne le temps, l'espace et le confort pour accueillir ma tristesse, elle est légitime.
S'ouvrir à ses désirs et à ses envies, apprendre à prendre soin de soi, continuer à avoir des projets, même très simples, et nourrir son existence de mille manières, voilà qui nous permet de rester connecté.e.s à une vie fertile.
L’accompagnement que je propose est conçu pour vous aider à emprunter cette voie, à gagner en sérénité et à renouer avec une dynamique féconde.
Prenez soin de vous.
(*) “Volonté obsessionnelle d’ingérer une nourriture saine et rejet systématique des aliments perçus comme malsains”, wikipedia.
Photo de Darius Bashar sur Unsplash
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